La méthode No-Code Sprint
5 févr. 2024
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Actualités
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Thibault Marty
Développer en No-Code son MVP quand on n'a ni cahier des charges ni gros budget.
L'arrivée des technologies No-Code et l'émergence de l'IA sont venues titiller les modèles traditionnels du développement en entreprise. Autrefois réservé au code pur, désormais, un choix se pose : développer en code ou en no-code ?
Loin de vouloir déterrer la hache de guerre avec nos ami(e)s développeurs (car le no-code n'est ni un remplaçant mais simplement une autre voie), le no-code comporte des limites dans sa conception : il faut savoir ce que l'on veut avant d'entamer la phase de développement.
À l'origine, un problème de cahier des charges
Ayant passé des années à faire mes classes dans des agences web relativement prestigieuses (de Bleuroy à HighCo Data), puis par la suite en tant que freelance no-code et même auprès des agences de l'écosystème, j'ai pu voir un dénominateur commun dans le développement d'un projet : le cahier des charges.
Nécessité pour les uns, fardeau pour les autres, le cahier des charges est la bible de votre projet. C'est le document initial qui rassemble tout ce à quoi doit correspondre votre application :
Ce qu'elle est censée faire
Comment elle est censée le faire
Et à quoi elle doit ressembler
Malheureusement, selon la taille du client, c'est un sujet mené « à l'arrache » par beaucoup de clients et je ne compte plus les discussions qui se soldent par « ce n'était pas dans le cahier des charges » afin de faire taire toute tentative de négociation.
Cependant, écrire un cahier des charges, ça ne s'invente pas. C'est une compétence qui demande assez de technicité pour être clair et juste dans l'expression de son besoin, du premier au dernier écran.
Alors bien sûr, certaines agences ont trouvé la parade en proposant une prestation de rédaction du cahier des charges mais cela peut paraître cher pour un document, surtout quand le client n'en comprend pas la valeur.
Le cahier des charges, toujours utile à l'ère du no-code ?
Bien que la programmation visuelle facilite la visualisation du projet futur, il n'en reste pas moins que des écrans ne traduiront jamais la complexité d'un fonctionnement. En ce sens, le no-code n'est pas magique, l'agence ne peut pas deviner ce qui se trouve dans votre tête ou alors vous vous risquez à être déçu.
Et le développement agile dans tout ça ?
Parlons-en tiens, j'aime la méthode agile mais payer au forfait sans définir clairement le coût d'un projet est réservé à des entreprises capables de débourser des sommes coquettes pour mettre des développeurs à votre disposition.
Proposer une nouvelle méthode pour rédiger les spécifications de son projet
Tout part d'une entreprise qui me demande d'intégrer le no-code dans son projet de MVP mais sans avoir de cahier des charges et avec un budget restreint. Sauf que :
Pas de cahier des charges, pas de freelance
Pas de budget, pas d'agence,
Pas de palais, pas de palais…
Et l'alternance ? Trop engageant pour un MVP.
C'est alors que la solution m'est revenue du tréfonds de ma mémoire, à l'époque où j'animais des ateliers de Design Sprint. Créé à l'origine par Google Ventures en 2010, le Design Sprint a été inventé dans le but de pallier les problèmes de coût engendrés par le développement d'un produit inutile. Ou avec des mots simples : éviter à des startups de se crasher en investissant dans un produit technique qui ne répond en réalité à aucun problème ou pire, qui apporte une mauvaise solution à un problème existant.
La méthode se déroule sur 5 jours, à travers différents ateliers pour :
Trouver le problème et la cible
Dessiner des solutions potentielles
Décider quelle solution est la plus adaptée
Développer la solution sous la forme d'un prototype
Recueillir du feedback utilisateur
L'objectif final d'un Design Sprint est non seulement de dé-risquer un projet futur (en vérifiant l'adéquation solution/utilisateur), mais aussi de dessiner les contours d'un cahier des charges à venir.
No-Code + Design Sprint = No-Code Sprint
Le Design Sprint a été inventé dans une période où le code était le seul choix possible. À l'ère du no-code, il est temps de dépoussiérer le modèle.
Voici notre proposition : organiser une session en présentiel ou à distance pour développer son MVP No-Code en mode Sprint.
Jour 1 : Trouver le problème et la cible.
Jour 2 : Dessiner des solutions potentielles.
Jour 3 : Décider quelle solution est la plus adaptée et choisir l'outil no-code pour le faire.
Jour 4 + 1 semaine : Développer la solution sous la forme d'un MVP No-Code.
Jour 5 : Recueillir du feedback utilisateur via des outils de tracking.
Livrables de la méthode No-Code Sprint :
Un MVP
Un cahier des charges fonctionnel
Les feedbacks utilisateurs
Recommandation sur les développements futurs
Les avantages de cette méthode sont assez géniaux, et nos premières sessions sont réjouissantes : non seulement nous pouvons prouver les possibilités du no-code sur un temps réduit (2 semaines au total) et nous apportons une solution viable pour obtenir un cahier des charges sans faire éclater son budget (5 à 8 000 €).
Et à la suite d'un No-Code Sprint ?
Libre à vous d'utiliser ce MVP ou de continuer les développements avec un freelance, une agence ou même un alternant si vous le souhaitez :)
Si vous voulez en savoir plus sur les détails de la méthode et savoir si elle est faite pour vous, mon agenda est disponible.
Photo de Amélie Mourichon sur Unsplash
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